Médiation et résidence alternée

Médiation et résidence alternée

Le JT de 20h de TF1 du lundi 2 avril 2012 a diffusé un reportage sur la résidence alternée en 3 actes : une situation où le conflit est apaisé et l’enfant se porte très bien (bon je ne suis pas impartial c’est mon fils), une situation où le dialogue est impossible entre les parents (conflit parental toujours présent) et l’enfant se sent coupé en deux (double conflit de loyauté) et l’avis de Marc Juston JAF à Tarascon et président du GEMME (groupement européen des magistrats pour la médiation).

Le contradictoire est respecté, le sujet est traité comme une audience, pour – contre – juge.

Mon passage sur la médiation professionnelle et l’association Les Papas = Les Mamans ont été coupés, peut être aurait on eu un traitement du sujet plus basé sur la qualité relationnelle (et donc la médiation professionnelle) mais ce que je retiens c’est que les deux journalistes qui se sont déplacés à Rodez (désolé pour le trajet messieurs) ont réussi a faire transparaitre la substantifique moelle de mon propos : humanité et résolution de conflit.

 

Une réponse

  1. jmsmediation dit :

    La résidence alternée pose débat mais les débats sont parfois submergés par les affects des uns et des autres alors même que les propos ne sont que les ressentis de ce qu’ils vivent.
    Je ne reviendrai pas sur les situations de chacun des participants, chacun a pu s’exprimer sur son ressenti. Mon propos ici sera de disséquer l’information pour exprimer mes ressentis sur le traitement du sujet.
    Ce qui me marque ici c’est le traitement de l’information. Nous avons les ressentis de 2 parents sur leur situation réciproque (deux parents de familles différentes), les ressentis de deux enfants vivant la résidence alternée très différemment et enfin la parole d’un juge aux affaires familiales.
    Ce traitement d’opposition est celui du traitement des dossiers juridiques par le principe du contradictoire, avec, au final, le rendu de la sentence par un juge. Quel que soit le vécu, la rédaction nous amène à juger ce que l’on voit et ce que l’on entend : dans le premier témoignage on a envie de juger positivement la situation et dans le second on a envie de dire que ça ne doit pas continuer et le juge de dire que quand un conflit patent et durable existe entre les parents, la résidence alternée n’est pas la solution.
    Du jugement, du jugement, du jugement et donc, de la contrainte. On le voit notamment dans la deuxième situation où la résidence alternée a été imposée par le juge, sans mesure d’accompagnement, et qui se solde par un ressenti très négatif de la décision de justice.
    Dans le premier témoignage, point de décision de justice, des parents, certes avec des a priori négatifs l’un sur l’autre, mais qui ont fait le choix du dialogue, de la reconnaissance mutuelle, ils ont cultivé l’altérité au service de la qualité relationnelle.
    Ce cheminement, qui peut être fait naturellement, nécessite parfois un tiers impartial, neutre indépendant et respectant la confidentialité qui accompagnera les parents vers cette reconnaissance mutuelle afin que le choix qui sera le leur ne soit pas dicté par les affects, mais choisi pour la pertinence vis à vis de la situation actuelle et évolutive dans le futur par des mécanismes envisagés dès le départ et laissant la place à un nouvel accompagnement si une situation imprévisible venait ébranler cette co-construction amiable.
    Accompagner des personnes dans la résolution des conflits et le changement ce sont les missions des médiateurs professionnels par la culture de l’altérité.

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